Quatre points noirs de l’écologie au Québec-Laëtitia Sellam Jazz & Recyclage

Anne Fleischman

Anne Fleischman

Rédactrice scientifique et journaliste d’origine française, Anne Fleischman est titulaire d’une maîtrise en environnement (Université de Sherbrooke) et d’une formation en biologie (Université du Québec à Rimouski). Depuis plus de 20 ans, elle collabore à de nombreuses publications généralistes et spécialisées, et a publié son premier roman, Cuba libre, édition la Plume d’or, 2018.

Noires ou blanches : le crépuscule des baleines du Saint-Laurent

Les bélugas, ces emblématiques petites baleines blanches qui peuplent les eaux de la région de Tadoussac, dans l’est du Québec, pourraient un jour disparaître pour de bon. Officiellement déclarée en voie de disparition, l’espèce est notamment menacée par la présence de nombreux polluants qui s’accumulent dans son environnement depuis des décennies. Les baleines noires, quant à elles, sont régulièrement frappées par des navires ou empêtrées dans des filets de pêche. Au Québec, 38 espèces animales sont considérées comme menacées ou vulnérables, auxquelles s’ajoutent les 115 espèces qui, selon la Loi, sont « susceptibles d’être désignées comme menacées et vulnérables ». Les baleines qui fréquentent le Saint-Laurent figurent presque toutes sur la liste.

Quand les sols fondent

On appelle « pergélisol » la couche de sol des régions nordiques dont la température se maintient sous le point de congélation, quelle que soit la saison. Il couvre près de 50 % de la surface du Canada, dont une bonne partie du Nunavik, dans le Grand Nord québécois. Sa fonte accélérée due à l’augmentation des températures a un impact sur les infrastructures (routes, pistes d’atterrissage…), mais également sur les animaux (migration des caribous, alimentation des ours blancs…). Il s’agit d’une préoccupation majeure pour les communautés nordiques, notamment les Inuits, qui dépendent du pergélisol pour leurs déplacements en hiver. La situation est d’autant plus préoccupante qu’en disparaissant, le pergélisol libère à son tour d’importantes quantités de gaz à effet de serre.

Transports : enjeu global, enjeu local

Au Québec, 40 % des émissions de gaz à effet de serre proviennent du domaine des transports, trafic routier en tête. L’intensification du transport des marchandises par camion et l’étalement urbain qui a fait exploser le nombre de véhicules au cours des dernières années créent un problème aux multiples facettes : en plus de contribuer aux dérèglements du climat, la pollution routière cause des maladies respiratoires qui touchent en premier lieu les plus vulnérables, comme les personnes âgées et les bébés. La construction de nouvelles routes entraîne pour sa part un stress considérable pour plusieurs espèces animales en fragmentant les habitats.

Salamandres, rainettes et petits poissons : nos sonnettes d’alarme

L’agriculture intensive est l’une des grandes responsables de la fragilisation de la biodiversité dans le sud du Québec. La situation est particulièrement critique pour les espèces aquatiques et semi-aquatiques, qui sont les premières victimes de l’épandage excessif d’engrais et de pesticides dans les lacs et les rivières. Mais comme l’eau polluée retourne à la terre, la contamination des nappes souterraines présente un risque bien réel pour nous tous, et pas « seulement » pour les poissons et les amphibiens, considérés à juste titre comme des indicateurs de la qualité de vie d’un milieu.

Fêter Tou Bishvat avec l’atelier Jazz et recyclage!
Tou Bishvat célèbre le Nouvel An des arbres et de la nature. Le quinze du mois de Shevat, généralement entre la mi-janvier et la mi-février, commence le renouveau de la Terre et la possibilité de réaliser de nouvelles semences. Ce jour joyeux est sous le signe de l’espoir et les prières sont inspirées par la future croissance des arbres. Dans cet état d’esprit, l’agence Ometz a récemment offert l’atelier Jazz et recyclage aux enfants de 6 à 11 ans arrivés à Montréal depuis moins de 5 ans. Une activité à la fois ludique et éducative qui a pour objectif de les aider à prendre conscience de l’importance des gestes écologiques au moyen du recyclage de certains produits domestiques et de la construction d’instruments de musique.
Pendant cet atelier, Samuel Bonnet, guitariste professionnel et éducateur, et sa femme Laëtitia Sellam, consultante en communication, ont transmis des valeurs écologiques et chanté une chanson inspirée par la fête Tou Bishvat avec les enfants pour que cette activité associe tradition juive et action positive pour la Planète. L.S. 

Plus d’informations : http://www.samuelbonnetguitar.com/jazz-et-recyclage

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