Le Mikvéh (bain rituel) de la Congrégation Hekhal Shalom

PAR Elie Benchetrit 

Elie Benchetrit

Elie Benchetrit

 

 

 

 

 

Roland Harari

Patrick et Betty Benalal

 

 

 

 

Mikvéh de Hekhal Shalom

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La communauté juive de Ville-Saint-Laurent nedispose que d’un seul Mikvéh (bain rituel) et celui-ci est opérationnel depuis environ 30 ans dans les locaux de la Congrégation Hékhal Shalom. Ces dernières années, il était fréquenté également par une clientèle extérieure en provenance de Dollard-des-Ormeaux et de Laval. Cet achalandage auquel s’ajoute un vieillissement des installations ont fait en sorte que le CA de la Congrégation a pris la décision de procéder à un réaménagement et un rajeunissement des installations du dit Mikvéh. L’argent étant le nerf de la guerre, un comité de 6 personnes fut mis en place pour lancer une campagne de financement afin de mener à bien cette noble entreprise. Nous sommes allés recueillir les explications de trois personnes clés qui se sont engagées à fond dans le projet : Le Rav Ronen Abitbol, Roland Harari et Patrick Benalal.
Le Rabbin Ronen nous expliqua d’emblée de manière catégorique que, d’après la Halakha, (la loi juive) pour toute communauté juive, la construction d’un Mikvéh dépasse l’importance de la Torah. Il cite à cet effet une anecdote racontée par feu le Rav Pinhas Hisrsprung de Montréal qui rapportait que, de son temps en Pologne, une discussion avait cours sur le fait de savoir dans quel ordre une communauté devait procéder dans la construction ou les frais d’un Talmud Torah, d’une synagogue ou d’un Mikvéh? La réponse des Sages de l’époque fut unanime, le Mikvéh avait préséance, car il était à la base de toute vie spirituelle. Et d’ajouter que ce dernier ne devait pas être une source de revenus, mais surtout et avant tout un service communautaire.
Un Mikvéh, ajouta-t-il « doit disposer d’installations attirantes pour le public, or le nôtre avait en raison de son âge, des problèmes de tuyauterie et de robinetterie pour ne nommer que ceux-ci et il était impératif de procéder à des rénovations. Je dois ajouter qu’en raison de la COVID-19, nous devons viser un très haut niveau sanitaire. Notre Comité de financement a accompli un travail magnifique et efficace et les résultats obtenus ont dépassé nos espérances. Je tiens à souligner le soutien moral des rabbins montréalais, Les Rabbanim Menahem Rasskin, David Sabbah et Haïm Nataf en particulier et les félicitations qui nous ont été adressées par l’Assemblée des Rabbins de Montréal. Je tiens à les remercier et leur dire Kol Hakavod! »
Un comité dynamique et motivé : Rav Ronen Abitbol, Roland Harari, Patrick Benalal, Betty Benalal, Sylvia Alloul, Serge Acoca, Roland Harari, bénévole dans l’âme depuis des décennies, photographe versé dans les communications se devait de participer à ce projet avec l’enthousiasme qu’on lui connait. Patrick Benalal également bénévole depuis 10 ans s’est porté volontaire sans l’ombre d’une hésitation. Ils ont bien voulu nous livrer leurs impressions. Roland insista sur la nécessité urgente de procéder à des rénovations, mais que le Gala de levée de fonds ayant été annulé pour cause de COVID-19, il avait été impératif de procéder par une collecte de fonds auprès des donateurs. Aussi bien Roland que Patrick, ont tenu à souligner le travail extraordinaire d’un autre bénévole membre du comité en la personne de M. Serge Acoca, président de l’entreprise Perfectvide spécialisée dans la création de logiciels et à qui il fut demandé aux alentours de septembre, octobre de créer un système de logiciel pour la campagne de financement. M. Acoca, nous dit Roland, nous a été d’une aide précieuse dans l’élaboration du projet au niveau de ses conseils, de la méthodologie et de l’introduction de la notion de « Matchers » susceptibles de contribuer personnellement à parts égales aux  sommes promises par les donateurs réguliers. Pendant les six semaines qu’a duré la campagne nos deux bénévoles s’accordent à dire qu’ils ont roulé à fond. Ils ont connu du nouveau monde, car il fallait élargir le bassin de donateurs au-delà des membres de Hekhal Shalom, participer à de nombreuses réunions, mettre au point un programme de communications financé par des commanditaires, envoyer près de 600 courriels et vidéos aux rabbins des synagogues. Patrick quant à lui choisit de s’occuper des équipes de sollicitation, 33 au total qu’il a dû superviser en plus d’aller chercher des nouveaux donateurs et de s’affairer aux détails techniques. Ici encore les médias sociaux comme WhatsApp et les SMS ont rempli leur rôle aussi bien dans la communication que dans l’envoi des messages. Il faut préciser que l’objectif fixé tournait autour de 200 000 $ tandis que M. Serge Acoca, plus prudent, plaçait la barre aux environs de 180 000 $. Mais le miracle eut lieu, et ce furent 211 000 $ qui furent collectés. Patrick, tient à préciser, et ce détail est important, que 70 % de la clientèle du Mikvéh est extérieure à Ville-Saint-Laurent. Il veut également au passage souligner le rôle de son épouse Betty, membre du comité qui fut bénévole à l’accueil au plus fort de la pandémie. Il se dit fort satisfait de cette belle expérience et du caractère fort original de cette collecte de fonds par Internet. Le Rabbin Ronen, Roland et Patrick s’accordent à dire que la somme recueillie permettra de rembourser les dettes contractées auprès de la synagogue, de procéder aux nécessaires travaux de rénovation et enfin et surtout, de garantir le fonctionnement du Mikvéh pour les prochaines années.

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