Hommage à Claude Elbaz (zal) Sous la direction d’Éric Choukroun

Claude nous a légué un héritage qui nous est très cher, mais qui était aussi en quelque sorte son assurance vie.

Il ne le savait pas, mais tout au long de sa courte vie Claude contribuait tous les jours à sa police d’assurance en misant tout ce qu’il possédait dans sa communauté!
Un homme comme Claude Mordekhai passe directement au Gan Eden, sans jugement et sans débat dans l’au-delà.
Sur une note plus personnelle, je me suis senti obligé de faire ce geste pour Claude.
Claude, depuis que je suis tout petit, 4-5ans en garderie au Neighbourhood, tu venais me voir dans ma classe pour me cacher et me donner plein de bonbons. Tu m’as emmené avec toi dans des formations de cadre pas pour me former, moi, je n’avais que 9 ou 10 ans, mais pour que je sois tout simplement là! La mascotte! J’adorais aller me cacher dans le bureau d’Albert Benchetrit (zal) lors des répétitions de la Chorale Kinor dans la salle Kinnereth juste pour entendre ton solo – « Qui a volé l’orange! »
Tu m’avais même promis de me dévoiler le nom du voleur et j’attends toujours. Tu m’emmenais partout. Quand Cabri te mettait en charge de préparer la kermesse de Pourim, tu venais me chercher en cachette dans la classe de maternelle pour m’emmener avec toi chez ces fournisseurs de jouets et j’en ressortais les mains pleines! C’était notre secret. Et bien évidemment, tu nous quittes à Pourim pour aller organiser une super kermesse là-haut avec tes chefs et tes anciens col-lègues. Il y a un proverbe qui dit : « La véritable amitié, ce n’est pas d’être inséparables, c’est d’être séparés et que rien ne change. » Claude, c’est exactement ce que tu as forgé non seulement entre toi et moi, mais avec tout le district, la jeu-nesse et le Bel-âge. Grâce à toi mon Claude, j’ai des amis aujourd’hui sur qui je sais que je peux compter et même si je ne leur parle pas tous les jours ni tous les mois, je sais qu’à n’importe quel moment de ma vie, je peux les appeler et ils répondront présents. Et pour ça, je te dis merci!
À présent, repose en paix parmi les Grands et qu’Hashem apporte à ta famille tout le soutien dont ils ont besoin pour surmonter cette épreuve. Tu resteras à jamais dans nos cœurs mon cher Bouboule! .ת.נ.צ.ב.ה
Pour nous, tes amis – Pour le Bien Toujours Prêt – est notre devise! Ta famille ne manquera jamais de rien!

Carle Abitbol

 

Claude Elbaz… il s’est donné le nom de Bouboule afin que les jeunes soient moins intimidés. On aurait pu l’être en voyant approcher ce grand gaillard costaud de près de 2 mètres.
Dès son arrivée au Canada, il s’est tout de suite associé au District francophone du Y, dirigé par Cabri (James Dahan zal). Il a gravi tous les échelons et a pris en main le groupe des adolescents, rôle qu’il a conservé pendant de nombreuses années.
Le don de Claude est qu’il savait parler aux jeunes à leurs niveaux. Tout comme un grand frère bienveillant, il les protégeait en les mettant en garde lorsqu’ils allaient faire des bêtises et se battait pour eux afin qu’ils puissent participer aux activités lorsque les jeunes n’avaient pas les moyens. Le Centre communautaire juif (CCJ) était son deuxième chez-soi. On pouvait le retrou-ver à son bureau à toute heure du jour et du soir. Les jeunes y allaient souvent pour discuter, se confier ou simplement demander conseil. Son bureau était la caverne d’Ali Baba. Il était entouré de photos, de paperasses et de plein d’autres trésors.
Il nous a laissé des souvenirs impérissables avec les camps Mayanot, Igloo, les week-ends au Camp Edphy, les voyages en Israël, les soirées, les défilés de mode, les voyages à Lake George, Wildwood, New York, les expéditions au Mont-Tremblant, dans le Vermont et les innombrables réunions de pla-nification d’activités au Y qui s’étiraient tard le soir pour terminer tous en-semble en prenant un pot chez Odélia ou au Foxy’s. Il avait toujours sa gui-tare à la main pour nous faire chanter California Dreaming, sa chanson fétiche.
Par la suite, il a bourlingué dans différents postes de la communauté; JIAS pour accueillir les nouveaux immigrants, aux services communautaires de la CSQ afin d’aider les membres de la communauté dans le besoin et enfin le Golden Age où il créa le groupe Chai Sépharade, sa deuxième vocation.
Pour ce groupe d’adultes âgés, il s’est plié en quatre afin de leur offrir de la joie et du plaisir en organisant plein d’activités qui leur permettaient de sortir de leur isolement – les jeux de cartes le dimanche, les rencontres pour les dames, les voyages, les Hilloulot et surtout le camp d’été annuel au Camp B’nai Brith.
C’était de vraies vacances que son groupe attendait avec impatience. Tout comme à l’hôtel, où chacun avait sa chambre, des repas succulents et des activités toute la journée dans un cadre enchanteur en pleine nature dans les Laurentides. Ils étaient aux petits oignons avec Claude qui veillait sur eux et répondait au moindre de leurs désirs. Pour son groupe, Claude n’était pas seulement le professionnel du programme, mais un fils, avec toute la fa-miliarité qui en découle. Pour plusieurs d’entre eux, c’était la seule occasion de se retrouver loin de la ville et au grand air.
Oui, Claude nous a quittés précipitamment, mais pas les merveilleux sou-venirs qu’il nous a laissés.
Adieu mon frère.

Eric Choukroun

 

Words cannot express my admiration and respect for Claude. A true gen-tleman who gave his life and heart to our community. Never counted the extra hours and the late nights he gave. Always happy, smiling and a bearer of good words.
When I think of Claude, my thoughts wander to all the meetings, activi-ties, events, and countless discussions we have shared over the years. From Neighborhood House to Centre Communautaire Juif to Cummings Cen-tre. Vivid memories. Unforgettable trips we have enjoyed together, the Lau-rentians, New York, New Jersey, but what I will cherish the most are my two trips to Israel with him.
I have known Claude since 1975 and over the years we have had our mo-ments of separation. But, every time I would see him. We would strike a conversation as if we have been seeing each other every day. The mark of a true friendship.
Claude, I will miss you dearly. Thank you for your love, dedication and time.
David Nezry

 

Claude a été l’une des premières personnes que j’ai rencontrées à Montréal il y a plus de 38 ans, il m’a beaucoup aidé à m’installer, il a été un guide pour moi durant de nombreuses années. Étant dans un mouvement scout au Maroc avant mon émigration, je voulais poursuivre dans cette voie et m’engager au-près des jeunes en tant que bénévole et Claude m’a intégré au groupe jeunesse du centre communautaire juif qu’il dirigeait alors à cette époque. En partici-pant aux activités de ce groupe jeunesse, j’ai enfin compris la grandeur de cet homme, j’ai toujours été impressionné par l’influence qu’il pouvait avoir auprès des jeunes. Il était leur confident et leur ami. Les jeunes l’aimaient énormément et n’hésitaient pas à le consulter pour un conseil ou parce qu’ils voulaient tout simplement le côtoyer et profiter de sa présence, de son humour, de ses talents de chanteur et beaucoup de sa générosité.
Plus tard dans sa carrière, il a pris en charge le groupe des aînés de notre com-munauté et de nouveau j’ai constaté sa bonté et son abnégation dans son tra-vail. Ma mère (zal) a fréquenté ce groupe et participait à certaines activités que Claude organisait. Elle me parlait alors de sa gentillesse et de sa volonté de constamment tout faire pour procurer les meilleurs services possibles à ses membres.
J’ai eu la chance de lui parler à quelques reprises quelques mois avant son décès, il était alors à l’hôpital, et malgré ses soucis de santé, les conversations étaient dignes, sans complaintes, positives et remplies d’humour.
Patricia et moi sommes très heureux de participer à l’hommage rendu à une figure marquante de notre communauté et à un ami très cher. Il nous manque énormément.
Nino Malka

 

J’éprouve encore de l’incrédulité à admettre que Claude Elbaz, mon cher Claude, n’est plus parmi nous. La dernière fois où nous nous sommes parlé au téléphone, il était à l’hôpital et il avait du mal à exprimer ses idées à la suite de l’accident qu’il venait de subir. Nous avons été collègues à la CSQ, mais surtout amis. Il aimait sa communauté et celle-ci lui rendait bien, car Claude s’est donné à elle corps et âme tout au long de sa vie et la reconnaissance à l’égard de son dé-vouement a été spontanée et généreuse lors de son décès. Son départ prématuré au cours d’une période sombre de notre histoire nous a laissé à tous et à toutes qui l’ont connu et aimé un goût amer et on ne se lassera jamais de l’évoquer dans nos souvenirs. À son épouse Lori, à ses enfants Jeremy et Sacha, à ses frères Marcel et Armand, à toute sa famille, j’ai l’immense tristesse d’adresser mes condoléances ainsi que ma fidèle amitié. Que la terre te soit légère mon bon ami Claude, tu nous manques terriblement déjà.
Elie Benchetrit

 

Mon cher Claude,
Nos emplois du temps font en sorte que l’on ne se rencontre que lors de moments aussi tristes que des funérailles!
Mais à l’âge où je suis rendu, je sens un besoin de faire le bilan de notre grande amitié qui s’échelonne sur plusieurs décennies.
Tout a débuté lorsque je participais aux activités et aux camps d’été et d’hiver du Centre communautaire juif. Tou-jours, tu as eu cette capacité d’enthousiasmer les jeunes et d’instaurer un sens de la confiance auprès des parents. Tu te rappelles des fous-rires et des nuits blanches passées en-semble à préparer des activités autour d’un feu, la pipe à la bouche et pas très loin, ta guitare?
Après, il y a eu les voyages de fin d’année de « Maimo » et ceux d’Israël où tu m’as fait découvrir P.A.S.I. Grâce à toi, j’ai gravé dans ma mémoire des souvenirs indélébiles.
Il est indéniable que ton dévouement sans faille et ton amour contagieux pour notre communauté ont su conquérir le cœur des jeunes et des moins jeunes. Sache que tu as eu un impact positif sur toutes les personnes qui t’ont côtoyé.
« Fais-toi voir plus souvent, mon pote! » tu me le répétais souvent. Même si on ne se voit pas aussi souvent que je le voudrais, tu occupes une grande place dans mon cœur. Que ce soit avec moi ou qui que ce soit, tu as toujours eu cette capacité d’écoute et ce réflexe inné d’aider.
Laurie et toi devriez être très fiers des accomplissements de Jeremy et Sacha. Vous leur avez inculqué le sens des valeurs familiales et communautaires, si chères pour toi. Le sourire fendu jusqu’aux oreilles et fier comme Artaban, tu m’an-nonçais le mariage de Jeremy. Tout ceci ne nous rajeunit pas, n’est-ce pas?
Je ne veux pas abuser de ta gentillesse, car tu dois veiller sur ta femme et tes enfants. Sache, mon ami sincère, que je suis éternellement reconnaissant d’avoir croisé ton chemin et je te remercie, du fond de mon cœur, de m’avoir donné l’op-portunité de vivre tant d’expériences enrichissantes.
Ce n’est qu’un au revoir mon frère!
Steu. (Stéphane Hazan)

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