CARNET DE FAMILLE avec la collaboration d’Agnès Castiel

 


DÉCÈS

L’Honorable Jacques Saada, Président de la CSUQ ainsi que Benjamin Bitton, directeur et toute l’équipe des  professionnels de la CSUQ présentent aux familles endeuillées leurs condoléances très émues et les assurent de leur affection et de leur soutien.

Perla Serfaty-Garzon et ses enfants Merwie, Lavih (Lori), Ilan, Marion et Gilles-François (Gracia); et ses petits-enfants Mélissa, Jacob, Leah, Kaida, Fen, Jessica et Sarah; toute la famille Garzon, la famille Serfaty, et les familles alliées sont profondément touchées par les très nombreux messages de condoléances reçus à l’occasion du décès, le samedi 4 avril 2020, de leur mari, père, beau-père, grand-père, frère et beau-frère bien-aimé Maurice Garzon (Z’l.). Ils remercient de tout cœur tous ceux qui se sont associés à
leur profonde douleur et ont exprimé leur grande émotion de manière si personnelle. Perla Serfaty-Garzon exprime sa reconnaissance à l’égard de ses amis qui, en dépit de conditions particulièrement difficiles, l’ont entourée et continuent de la soutenir dans sa terrible épreuve.


Claude Haim Chriqui (Z’l.), fils de David Chriqui (Z’l.), et de Viviane Robida Elbaz (Z’l.) s’est éteint le 14 avril à Montréal, après avoir combattu pendant un mois, emporté par le coronavirus.
Il laisse dans le deuil ses enfants Joanne, Marc, Michèle, ses sœurs, Délia Silber, Evelyne Déry et Chantal Benudiz.


C’est avec une immense tristesse que nous vous faisons part du décès de Madame Esther Elkaim (Z’l.). Mme Elkaim a été la première secrétaire de la communauté pendant de longues années jusqu’au début de sa longue maladie. Elle est décédée et a été enterrée le dimanche 3 mai.
Elle laisse dans le deuil son mari Mair et ses trois enfants André, Michelle et Ari. Nous présentons aux familles endeuillées nos condoléances très émues et les assurons de notre affection et de notre soutien.
« Elle était là longtemps avant moi et a continué son travail après moi. Madame Elkaïm, comme je l’appelais très respectueusement a servi plusieurs présidents de la Communauté, mais elle a surtout servi sa Communauté.
À une époque où nos moyens étaient très limités, elle occupait plusieurs fonctions en étant la cheville ouvrière indispensable à nos opérations. Efficace, discrète, bonne communicatrice, maniant très habilement la langue française, extrêmement polie et courtoise, toujours souriante et de bonne humeur, très distinguée, elle a été jusqu’à sa retraite une excellente collaboratrice fidèle et loyale à ses engagements. Diminuée par la maladie durant ses dernières années, elle nous laisse le souvenir d’une grande Dame qui avait la Communauté à cœur.
Sa famille peut être fière d’elle et de l’héritage qu’elle laisse. » William Déry, ancien président de la CSQ 


C’est avec une immense tristesse que nous vous faisons part du décès de Mme Eliane Cohen (Z’l.) qui s’est éteinte le jeudi 28 mai à Montréal. Elle était la mère et belle-mère tant aimée de Gilda et Sylvain Abitbol, ancien président de la CSUQ,  de Robert Cohen et Jewel Gold, et de Jaïs Cohen et Arlène Walters. 


Nous avons le regret d’annoncer le décès de M. Charles Chalom Ben Sihma (Z’l.), frère de Léon Alloune, survenu à Montréal la veille de Shavouot et dont les funérailles ont eu lieu le 31 mai. Le président de Hekhal Shalom et son C.A. présentent leurs sincères condoléances à la famille éprouvée.


It is with great sadness that we announce the passing of Jacqueline Mattei (born Benatar) on Saturday,
June 6th, 2020. Daughter of the late Mardoché Benatar (Z’l.) and Rebecca Fedida (Z’l.). Wife of the late Jean Mattei (Z’l.). Deeply cherished mother and mother-in-law of Gregory Mattei and Yaël Ricquebourg, Sabrina Mattei and William Levy. Beloved sister and sister-in-law of David and Terry Benatar (Rosencwajg), Fortune and Raphaël Beriro, Ralph and Simone Benatar, Richard and Sue Benatar, Daniel and Brigitte Benatar, Michel and Denise Benatar, Sam and Grasya Benatar, Georges and Michelle Benatar (Bensmihan). Adored grandmother (Mamie) of Itaï Mattei, Ethan, Daniel and Rebecca Levy. Jacqueline will be foundly remembered by her loving cousins (Benisty Family) and by her many nieces, nephews and friends. Contributions in her memory may be made to Fondation PalliAmi (www.palliami. org) Rappelons que Mme Mattei a milité au sein de la Fédération CJA (UJA) durant plusieurs années.


par Marc-Alain Wolf 

C’est avec tristesse que nous avons appris le décès de Mme Annie Goldmann (Z’l.) née Taëb, ce 22 juin à Paris. Elle était enseignante, sociologue et auteure de nombreux ouvrages. À Naïm Kattan, son compagnon, à ses enfants et petits-enfants, à sa famille et à ses proches, nous tenons à exprimer nos plus sincères condoléances. 

Annie Taïeb est née à Tunis le 31 mai 1931 de Maurice Taïeb et de Hilda, née Smadja. Sa famille d’origine algérienne avait bénéficié, grâce au décret Crémieux, de la nationalité française. Son grand-père, Mardochée Smadja est le fondateur en 1907 du journal « La Justice » en hommage à Georges Clemenceau, un défenseur du capitaine Dreyfus. Une tante maternelle a été la première femme avocate du pays. Un oncle paternel est mort au combat lors de la Première Guerre mondiale pour défendre les valeurs de la civilisation française.

Après le baccalauréat, Annie étudie le droit et commence à le pratiquer en Tunisie. Confrontée à la misère environnante et à la difficulté d’aider vraiment ses clients, elle décide de quitter le pays et de changer de voie. Devenue Annie Goldmann, après son mariage, le 21 juin 1956, au consulat de France à Tunis, avec Lucien Goldmann, elle se retrouve à Paris et reprend des études en psychologie et en sociologie. Elle soutient  une première thèse de 3e cycle en 1969 et se spécialise dans la sociologie du cinéma, une discipline dont elle a été une pionnière. Son premier livre, Cinéma et société moderne, illustre son approche originale dans ce domaine. La sociologie du cinéma, écrit-elle, a pour but de répondre à la question suivante : pourquoi, à tel moment historique, y a-t-il tel cinéma? Pourquoi le néo-réalisme en Italie dans les années d’après-guerre et non pas en Allemagne ou en France? Pourquoi le nouveau cinéma français dans les années 60? Annie Goldmann travaillera pendant plus de vingt ans comme enseignante et chercheus à l’École des hautes études en sciences sociales auprès de l’historien Marc Ferro. Dans un article du Monde (25 juin 2020) lui rendant hommage au lendemain de son décès, ce même Ferro souligne sa « vivacité créatrice » et rappelle que leur séminaire commun, toujours bondé, suivi avec enthousiasme par des générations d’étudiants et de chercheurs, a été le « laboratoire d’une approche nouvelle de l’œuvre cinématographique et de ses relations avec l’imaginaire des sociétés ».

À côté du cinéma, la littérature, le féminisme et le judaïsme  (la mémoire de la communauté juive de Tunisie durant le protectorat français en particulier) seront d’autres sujets de recherche qui conduiront à un grand nombre de publications. Citons, entre autres, Les filles de Mardochee – histoire d’une émancipation, (Denoël, 1979), Rêves d’amour perdu. Les femmes dans les romans du XIXe siècle, (Denoël, 1984), Le Judaïsme au féminin, (Balland, 1989), Les années folles (Casterman, 1995), Les combats des femmes  (Casterman, 1996) et, plus récemment, Femmes juives dans l’histoire publié en 2016 à Montréal aux Éditions du Marais.

Annie Goldmann a été l’élève d’Albert Memmi (mort le 22 mai dernier à l’âge de 99 ans).  Elle en parlait comme d’un éveilleur de conscience et disait à quel point le succès de son premier livre La statue de sel  (Corréa, 1953, plusieurs fois réédité, notamment par Gallimard) a compté pour elle (et aussi pour toute la communauté juive de Tunisie). Nous avons déjà évoqué le travail conjoint avec l’historien Marc Ferro. Un mot sur son premier mari, Lucien Goldmann, décédé prématurément en 1970, sociologue et philosophe marxiste réputé, auteur entre autres du Dieu caché, étude sur la vision tragique dans les pensées de Pascal et le théâtre de Racine  (Gallimard, 1955). Et pour finir une pensée attristée pour son compagnon depuis tant d’années, Naïm Kattan, qu’il est inutile de présenter aux lecteurs de LVS, écrivain éminent, auteur notamment d’ Adieu Babylone (1975, réédité plusieurs fois, notamment chez Hurtubise HMH en 2005) et de tant d’autres livres.

Nous avons eu le privilège de côtoyer Annie Goldmann ces dernières années, de profiter de sa curiosité, de son érudition, de son sourire bienveillant et chaleureux, de sa simplicité. Je garde un souvenir ému d’une de nos dernières rencontres chez un ami commun. Elle nous avait parlé de son livre sur les femmes juives dans l’histoire et plus particulièrement, ce soir-là, du destin exceptionnel de la philosophe Simone Weil, cette femme dont l’intelligence, la culture, la générosité, l’esprit de sacrifice, la probité intellectuelle et l’extraordinaire soif de spiritualité n’ont pas empêché une curieuse méconnaissance teintée de préjugés et d’hostilité envers le judaïsme.

À Naïm Kattan, à ses enfants et petits-enfants, à sa famille et à ses proches, la rédaction de LVS tient à exprimer ses plus sincères condoléances.


Jacques Bendahan (Z’l.) s’est paisiblement éteint le mardi 14 juillet 2020. Il était l’un des fondateurs de notre communauté notamment en s’occupant du département Enfants et des colonies de vacances du Centre communautaire juif. Nous présentons nos plus sincères condoléances à son épouse Talia Lallouz, ses enfants Laura et Nathaniel, ainsi qu’aux familles Kiref, Laroche, Bendahan et Lallouz.


C’est avec une immense tristesse que nous vous annonçons le décès d’Huguette Hazan (Z’l.),  le jeudi 23 juillet 2020, épouse bien-aimée de feu Ibrahim Hazan (Z’l.), mère et belle-mère dévouée de Marie et Claude Cohen, Moïse Hazzan et Lucie Masliah, Olga et Jean-Jacques Lavoie, Simone et feu Pierre Duchet (Z’l.); grand-mère chérie d’Emmanuel, Alexandre (Erica Frankel), Anouck, Yohann (Maayane Elkaïm), Sébastien et Nicolas; et fière arrière-grand-mère d’Arlo et de Moshé. D’Alep à Beyrouth, puis Budapest, Prague, Évian et Montréal, Huguette ne s’est jamais départie de sa bonne humeur légendaire et de sa grande générosité. Femme moderne, féministe à sa manière, elle était aimée de tous et sera regrettée par sa famille et ses amis à travers le monde.

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