Mot du président sortant : Une promesse non tenue – Dec 2015

Chers lecteurs et lectrices,
Je vous adresse mon dernier message comme président de la CSUQ et en profite pour souhaiter la bienvenue au nouveau président, M. Henri Elbaz à qui je présente toutes mes félicitations et encouragements pour son mandat.

Lors de mon allocution de début de mandat, j’avais dit qu’avec mes cheveux blancs j’étais une anomalie pour présider une communauté dont la moitié des membres sont nés au Québec et que je me mettais comme objectif d’avoir un prochain président plus représentatif de la communauté. Une promesse non tenue.
Nous laissons une situation saine sous tous les niveaux.

Au niveau financier nous avons restructuré la dette et équilibré notre budget. Cela s’est fait en  partie grâce au remboursement des avances faites par la CSUQ à la résidence Salomon lors de la vente de cette dernière. Nous avons effectué des coupures de salaires tout en améliorant la qualité de nos services. Du point de vue opérationnel nous avons mis en place des systèmes de contrôles qui nous permettent de mieux gérer nos flux financiers. Nos relations avec la Fédération et les diverses agences sont excellentes de par la qualité des services offerts à la population sépharade. Toutes nos activités sont alignées sur une vision commune et celle ci se traduit à travers nos communications, nos programmes, nos objectifs et les défis que nous nous lançons. Nos rapports avec les instances gouvernementales sont au zénith et nous sommes considérés comme une communauté modèle en terme d’intégration et de contribution à la société d’accueil.

Ce bilan très positif n’a pu s’accomplir que par une symbiose entre les professionnels et les membres du Conseil et de l’exécutif.

Un grand merci à toute l’équipe de professionnels dirigée par Robert Abitbol, avec qui j’ai partagé de nombreuses réflexions sur le sens de l’identité et de la transition d’une communauté. Je pars confiant en laissant une équipe exceptionnelle et dévouée.

Un grand merci à tous les membres du Conseil d’administration et de l’exécutif qui ont su chacun apporter soit une réflexion, une idée ou une analyse qui ont contribué au résultat final.

Notre communauté est en pleine transition, son rythme de changement s’accélère et les modèles qui étaient valables il y a 10 -20-30 ans ne le sont plus aujourd’hui. Nous avons pris conscience d’une évolution drastique dans ses repères et ses ancrages et ce mandat que j’envisageais de prolonger devait faire une étude approfondie, menée par des universitaires de talent, une étude visant à identifier les leviers et  les forces actives de tous ceux qui sont nés ici. C’est cette génération qui est branchée sur une multitude de canaux, celle de réseaux sociaux que nous nous devons de séduire et ramener.

Dans le cadre de nos réflexions sur l’avenir, nous nous sommes demandés quel serait le meilleur modèle à envisager  pour la communauté dans son ensemble. Comment les communautés sépharades et ashkénazes, francophones et anglophones pourraient ensemble se dynamiser par la fusion des forces vives qui leurs sont propres. Cette communauté à la une dont on parle depuis longtemps a – t-elle sa raison d’être ? Je suis convaincu que oui, mais la résistance au changement est un des facteurs les plus importants dans toutes les organisations qu’elles soient communautaires ou d’affaires. Cela prend beaucoup de courage et de vision pour y faire face. Moi j’étais prêt.  Les différentes discussions avec le leadership de la Fédération m’ont indiqué un grand désir de rapprochement, d’ouverture et un profond respect pour l’apport de l’identité sépharade à cette merveilleuse communauté juive.

J’ai servi cette communauté qui m’est très chère avec passion et diligence et je vous remercie tous de m’avoir accompagné dans ce parcours.

Je vous souhaite de bonnes fêtes de Hanoukka, fête de la lumière, lumière dont ce monde a tellement besoin. Ce monde, qui à l’heure où j’écris ces mots vit encore sous le traumatisme des attentats de Paris et nos pensées vont vers toutes les victimes d’un terrorisme abject et inhumain.

Sylvain Abitbol
Président sortant de la CSUQ

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