Crise de croissance ou d’identité?

Maurice Chalom

Maurice Chalom

Depuis qu’elle a posé ses valises dans ce coin de pays pour y prendre racines, elle n’a eu de cesse de trimer ; moins tant pour elle – elle n’est pas du genre égoïste — que pour assurer un avenir à sa progéniture. Dans son cas, la progéniture c’est au sens africain et moyen-oriental qu’elle l’a toujours entendu. Généreuse de nature, elle a inventé et étendu avant l’heure le concept de la famille élargie : époux, enfants, petits-enfants, cousins, grands-parents, oncles, tantes, belle-famille, les proches, ceux qu’elle connait et tous les autres. Ne laisser personne en carafe. Et penser à l’avenir, c’est mettre toutes les chances de son côté et ne rien laisser au hasard. Avoir l’ambition de voir grand. Autant dire qu’elle a été au taf sans répit durant un demi-siècle. Toute une vie.

Trouver du travail, avoir un métier, pour mettre du pain à table et un toit sur la tête. Devant l’urgence de la nécessité, certains devinrent commerçants, artisans ou se lancèrent en affaires. D’autres optèrent pour une profession libérale, sans doute pourquoi il y a autant de toubibs, de dentistes et d’avocats. Pour la plupart d’extraction modeste, ils s’installèrent dans Côte-des-Neiges, entre Vézina et Queen-Mary, Décarie et Darlington. Le petit Maghreb avant l’heure. Vivre ensemble, pour survivre au déracinement, à l’exil. Au fil du temps, bon nombre migrèrent vers des quartiers plus rupins et de cossues banlieues. À regarder dans le rétro, cette génération, l’un dans l’autre, s’en est plutôt bien tirée ; une génération de notables et de bâtisseurs. Et pour ce qui est de bâtir, disons qu’ils n’avaient pas les deux pieds dans le même sabot. Comme quoi, patience et volonté font des miracles.

Sans prétendre réécrire l’histoire, n’ayant rien du révisionniste, ni en faire le panégyrique, j’aime à penser, cependant, que ces notables bâtisseurs, persuadés qu’on n’est jamais mieux servi que par soi-même, avaient à cœur l’intégration sans l’assimilation, la volonté farouche de maintenir vivantes mémoire et identité collectives, d’en pérenniser la distinction dans ce coin de pays, et l’ambition de tisser des liens entre cette communauté nouvellement établie, la grande sœur ashkénaze et la société d’accueil. Cimenter l’identité et bâtir des ponts. Pour se faire, il fallait, avant toute chose, un interlocuteur légitime, une instance représentative : l’ASF qui deviendra la CSQ avant de devenir CSUQ même si, incorrigible sceptique, je suis loin d’être convaincu que celle-ci est plus unifiée aujourd’hui qu’elle ne l’était il y a 20, 30 ou 40 ans. Mais ça, c’est une autre histoire.

Cinquante ans, au cours desquels on assiste, après la brève existence du collège Hillel, au développement de l’école Maïmonide, la première école séfarade francophone pur jus et au rayonnement du centre communautaire, avec ses différents départements qui offrent des activités de l’enfance à l’âge d’or, en passant par son mouvement de jeunesse, le District, sa chorale Kinor, son département culturel qui dès la fin des années soixante-dix organisera, entre autres, la fameuse semaine séfarade qui deviendra quinzaine avant de devenir Festival, ses colos de vacances, ses séjours à Wildwood et que sais-je encore. Côté cultuel, ce demi-siècle a vu l’éclosion d’une kyrielle de synagogues, dans les quartiers et banlieues où se sont établies les familles séfarades. Du fin fond de Kirkland, en passant par Laval, DDO, VSL, CSL Hampstead et Snowdon, les synas sefs font florès. Synagogues, mais aussi Mikvaot, cercles d’études et salles des fêtes. Une communauté bénie de Dieu, aux dires de plusieurs.

Quant à l’« institutionnel », la CSQ/CSUQ s’est donné au cours de ces années plusieurs missions à commencer par les affaires sociales et dispenser une aide immédiate aux plus démunis, ainsi qu’un accompagnement vers d’autres services communautaires. En effet, qui mieux qu’elle pour venir en aide à une « clientèle » fragilisée, dont elle connait la culture, la mentalité, les valeurs et la langue ; « clientèle » qui de surcroit n’irait pas d’elle-même demander de l’aide, pour tout un tas de raisons ? Les relations/affaires publiques, outre le mandat de publier La Voix Sépharade, LE magazine de la communauté, avaient également celui de défendre les « intérêts séfarades » auprès des pouvoirs publics et des instances politiques. La culture, vecteur du sentiment d’affiliation et d’appartenance s’il en est, avec ses moult tables rondes, conférences et colloques, et ses évènements prestigieux dont, entre autres, l’incontournable Festival Séfarade et celui du cinéma israélien, a contribué à ce que les Séfarades, surtout ceux de première génération, ne soient pas (trop) coupés de leurs racines. Jusque dans la mort, quand on pense à la Hevra Kadisha ou aux démarches pour l’obtention d’un carré séfarade dans les cimetières. On peut dire, sans trop délirer, que tout au long de ces années, l’institution représentative des quelque dix-sept mille Séfarades, a rempli pour l’essentiel sa mission de maintien et de promotion d’une identité collective distincte, de la Brit Milah au Kaddish, du couffin au cercueil.

Je sais, rappeler à grands traits un demi-siècle d’une histoire communautaire ne rend guère justice au chemin parcouru ni au travail accompli par ceux-là même qui ont écrit cette histoire. En effet, cette épopée, diront certains, mérite d’être creusée, approfondie, avec d’avantage de nuances, de précisions et d’exhaustivité. Une histoire en demi-teintes. Mais je suis chroniqueur, pas historien. Cela dit, ce travail reste à faire ; que ce soit sous la forme d’un documentaire comme l’avait fait, si intelligemment, Jacques Bensimon (ZL) ou d’un colloque. Les deux tant qu’à faire ! « Séfarades à Montréal, 60 ans après ». On a tout ce qu’il faut pour réaliser un tel projet : archives, témoignages, sociologues, historiens, intervenants communautaires, leaders spirituels, vidéastes, jusqu’aux budgets, grâce à la Fondation de la CSUQ. Faudrait quand même faire fissa, les notables bâtisseurs ne sont pas immortels.

Durant toutes ces années, les plans tirés sur la comète ont été de bon augure : les Séfarades faisant corps avec leurs institutions emblématiques. Une adéquation, une connivence, une communauté d’esprit et de destin, entre les aspirations et les besoins d’une population et les services offerts par lesdites institutions. Mais est-ce encore le cas ? Ces institutions fondatrices sont-elles toujours en phase avec leur communauté ? Rien n’est moins sûr. Au plan éducatif, par exemple, Maïmonide n’a plus le monopole d’une éducation juive, séfarade et francophone. Depuis belle lurette, pour des questions de survie ou par clientélisme, plusieurs écoles ashkénazes se sont doté de sections françaises et, au fil du temps, ont réussi à attirer une clientèle séfarade.

Que cela plaise ou non, l’offre s’est diversifiée et Maïmo n’est plus l’unique dépositaire de l’identité séfarade, qui se décline selon les modèles de SSA, Hebrew Academy, UTT, Herzliah et Yavné. Un phénomène similaire s’observe du côté des synagogues. Rabbins et leaders religieux doivent composer avec la force d’attraction charismatique des mouvements Habbad et Breslev. Ces mouvements attirent toujours davantage de jeunes séfarades qui s’y sentent plus à l’aise que dans la synagogue de leurs parents. Est-ce la façon dont ces mouvements abordent et embrassent le judaïsme, dont ils appréhendent le Texte, leur démarche à l’égard de la spiritualité et de la mystique juive ? Allez savoir. Il n’empêche. Ces mouvements attirent et séduisent des franges de plus en plus larges d’individus en quête de spiritualité. Dans quelle mesure rabbins et autres leaders religieux s’inspirent-ils de ces mouvements pour remettre en question ou du moins adapter leurs enseignements et leur pédagogie ? Au plan de l’identité juive, quelles leçons peut-on en tirer ? Il faudra bien qu’un jour ces questions et d’autres encore, trouvent écho, si ce n’est réponses. Quant au centre communautaire, il n’est plus que l’ombre de lui-même. Entre ses murs, seuls résonnent encore les chants liturgiques des fidèles de la synagogue et les comptines des enfants du CPE. Que le dernier sorti, éteigne la lumière.

Quant à la CSUQ, elle se remet de lendemains de veille. Après quelques années de bringue, elle a la gueule de bois. Telle une Cougar, cette femme mature, épanouie et indépendante qui après avoir assumé son rôle de mère et d’épouse, et réussi sa carrière professionnelle, décide de croquer la vie à pleine bouche ; la vénérable institution, bientôt sexagénaire, a eu envie de se lancer dans d’ambitieux projets, de gouter au festif et à l’évènementiel glamour. Pour ce qui est des projets, trois en particulier ont suscité son engouement.

Le premier, répondant à une réelle nécessité et un besoin véritable, a été la création de la résidence Salomon pour ainés. Il s’agissait d’offrir, dans un environnement séfarade et francophone, toute une gamme de services et de soins à des personnes âgées en perte d’autonomie. Compte tenu du vieillissement de la population séfarade, ce projet avait tout pour réussir d’autant que dans la communauté juive organisée, outre les résidences pour personnes âgées ashkénazes, il n’y avait rien pour les Séfarades. Ouvert il y a quelques années, grâce à un prêt de plusieurs millions (!) Il semble que la résidence s’apprêterait à passer sous contrôle d’investisseurs chinois. C’est ce qui bruisse et se chuchote en haut lieu. À cette étape-ci, prudence et conditionnel s’imposent. Mais si la rumeur s’avérait et que le deal se concrétisait, il est à souhaiter que nos séniors n’auront pas à se mettre au mandarin ! Une résidence pour personnes âgées séfarades dans la mire de chinois, ça a tout d’un gag de « Juste pour rire ».

Puis, il y eut celui du Cercle, club privé de rencontres pour professionnels séfarades âgés de 25 à 35 ans. Après deux années d’opération, ce sélect club privé a mis la clé dans la porte et déposé le bilan, en laissant une ardoise de plusieurs dizaines de milliers de dollars. Et dire que les études de faisabilité avaient démontré la pertinence et la viabilité de cette initiative. Allez comprendre. À ma connaissance et jusqu’à présent, on ne sait toujours pas ce qui a coincé ni pourquoi cette initiative, supposément viable et pertinente, s’est retrouvée pliée et remisée, en laissant une ardoise, après deux ans d’opération. Quelqu’un, quelque part, peut-il éclairer nos lanternes ?

Le dernier projet en date est celui de la Fondation de la CSUQ, en partenariat avec la Banque Nationale et la Fondation Communautaire Juive. Aux dires de ses responsables, les fonds recueillis et gérés par cette fondation permettront d’assumer les couts, toujours plus élevés, des divers programmes et services dispensés par la CSUQ. Après douze mois d’opération, il semblerait que les objectifs prévus soient atteints voire dépassés. Reste à voir les chiffres.
Côté évènementiel glamour, la CSUQ s’est surpassée. Au traditionnel tournoi de golf, dont la réputation n’est plus à faire, d’autres évènements de levées de fonds se sont mis en place ; tant il est vrai que les besoins sont criants, multiples et variés. Tournoi de tennis, squash et babyfoot, et concerts bénéfices de la caisse d’entraide Hessed sont autant d’évènements courus pour financer la campagne des fêtes de Tishri, destinée à offrir des repas de fêtes aux plus démunis, les camps de vacances, les activités parascolaires et le soutien scolaire destinés aux enfants ayant des troubles d’apprentissage afin d’améliorer leurs chances de réussite. Ne laisser personne en carafe.

Pour ce qui est du festif, disons que ces dernières années ont été des années d’exubérance au cours desquelles la communauté s’est payé la traite et fait bombance. De fait, les récentes éditions du Festival Séfarade de Montréal ont été pour le moins fertiles, pour ne pas dire prodigues, limite outrancières. En invitant les grandes pointures séfarades du show biz d’Enrico Macias à Michel Boujenah, en passant par Dany Brillant, Gad Elmaleh, Oum, Ishtar Alabina, OktoEcho, les chantres de la musique judéo-andalouse (pour l’exhaustivité, allez sur csuq.org), la CSUQ a offert à la population le nec plus ultra, la quintessence Orientalo-Méditérannéo-Judéo-Séfarade – la vérité si je mens — et fait le plein de paillettes et de bulles de champagne, pressentant des années de vaches maigres. Pendant ce temps, la Fédération observe, avec effarement et d’un œil dubitatif, ces agissements pour le moins éthérodoxes.

En effet, au sein de la Fédération, chaque agence a une mission claire et précise. Dans son giron, tout est normé et tiré au cordeau. Rien d’étonnant que dans un tel environnement « spick and span » la CSUQ fasse tâche. Une agence qui a sa propre planification stratégique, qui conçoit, développe et implante ses programmes et ses activités, lève ses propres fonds, dispense des services directs à sa population, publie son magazine, promeut son identité et sa culture, entretient des liens avec la communauté arabo-musulmane (quelle honte !), affirme sa spécificité et revendique sa distinction ; assurément, cela fait désordre, limite subversif. L’inquisition n’est pas loin avec « fusion » pour mot d’ordre.

Du point de vue de la Fédération c’est de bonne guerre, vu l’état général de la communauté juive. Une communauté vieillissante qui retrecit comme peau de chagrin et dont les forces vives s’expatrient vers de meilleurs cieux. Une communauté qui doit répondre à des besoins sociaux toujours croissants et qui doit faire preuve d’inventivité et d’imagination pour se maintenir à flots. C’est, à son échelle, exactement ce que vit la communauté séfarade et ce sont les mêmes enjeux auxquels est confrontée la CSUQ. Quand le fric se fait rare, il est difficile de ne pas revoir sa mission, couper des postes et des services, et mettre fin aux dédoublements. Fusionner fait sens avec cette idée d’une seule et même communauté ; quoique unité et diversité n’aient rien d’incompatibles. Fusionner, c’est cohérent dans une logique de rationalisation et d’économie d’échelle. Dilemme. Dans le monde animal, c’est toujours le petit qui se fait bouffer par un plus gros. Il en va de même dans le monde des organisations.

Au risque de plomber l’ambiance, mais tant pis, je suis loin d’être convaincu que les agences de la Fédération soient intéressées, désireuses et en capacité d’offrir aux Séfarades la même qualité de services et prendre en considération leur spécificité culturelle et linguistique. Aucune méchanceté, simplement une interrogation. Le fait séfarade, comme on dirait le fait français, malgré sa présence d’un demi-siècle dans le paysage communautaire, ne fait toujours pas parti des habitus des agences ni de l’ADN des instances dirigeantes et décisionnelles de la Fédération. Il reste d’un charmant exotisme, périphérique et, quand nécessaire, sert de faire-valoir. Les rares expériences de collaboration/intégration/fusion, appelons ça comme on veut, avec la bibliothèque publique juive pour la culture, Ometz pour les affaires sociales ou le centre Cummings pour les cinquante ans et plus, ne semblent pas faire preuve d’engouement pour le fait français et les gestionnaires ne démontrent pas un enthousiasme débordant pour le fait séfarade. La dimension francophone/séfarade est encore bien timide et sa place ressemble à celle d’un strapontin : inconfortable. Il est vrai que ces expériences sont encore jeunes, d’où les timides résultats. Il n’empêche. Ça suinte déjà la frilosité et l’inconfort. De part et d’autre, ça tergiverse dans le genre tu veux ou tu veux pas ?. Vraiment rien pour appréhender sereinement les (inévitables ?) fusions. En même temps, difficile d’être serein quand on sait qu’on va se faire bouffer. Mais le plus étonnant, c’est la réaction de l’autre, du plus gros qui, lui non plus, n’est pas fou de joie devant sa proie. Sans doute la trouve-t-il indigeste et anticipe reflux gastriques et ulcères d’estomac. Allez savoir.

Est-ce à dire que le temps de la CSUQ est révolu ? Sans doute dans sa forme actuelle, avec les missions et les mandats qu’elle s’est attribué au fil des ans. En d’autres termes, la CSUQ a livré ce qu’elle avait à livrer, tout a long de sa phase de construction communautaire, du récréatif au social en passant par le culturel, l’éducatif et le religieux. C’est fait. Qu’en est-il de demain ? Les écoles et les synagogues fleurissent en banlieue et les familles séfarades suivent et y reconstruisent une vie communautaire. Là-dessus, la CSUQ a peu à faire, si ce n’est de déployer ses programmes socio-récréatifs au plus près des collectivités locales, en lien avec les écoles et les synagogues ; programmes et activités financés grâce à l’argent récolté lors des évènements tournois. La mission sociale et celle du bienêtre des ainés sont tranquillement transférées aux agences dont c’est la raison d’être. Et d’ici quelques années, ce processus sera complété. Quant à la relève, malgré les multiples cohortes de formation au leadership de la continuité séfarade, force est de reconnaitre que le CA de la CSUQ est toujours composé des mêmes têtes grisonnantes. On y retrouve peu ou pas de bénévoles de trente-cinq ans et moins. Ironie du sort, parmi ceux qui ont suivi une de ces formations, plusieurs se retrouvent sur les CA de diverses agences de la Fédération. Trouvez l’erreur. Quant à l’Advocacy communautaire, une chasse gardée, la CSUQ n’a jamais vraiment eu son mot à dire.

Quand tout fout le camp, il reste la culture. À ce sujet, la CSUQ joue sur du velours. Au fil des ans, elle a démontré, hors de tout doute, son expertise et son savoir-faire dans la conception et la réalisation d’évènements culturels d’envergure. Il suffit de penser au FSM, à celui du cinéma israélien ou au tout récent festival du film juif. Outre les festivals, et toujours en phase avec les réalités du monde juif, la CSUQ réalise depuis ses débuts conférences, colloques, séminaires, tables-rondes et cafés littéraires avec, comme conférenciers invités et personnes ressources, tout ce que le monde juif francophone compte d’universitaires, d’intellectuels, d’écrivains et de penseurs. Question culture, la CSUQ fait l’unanimité et son avenir est radieux. Par contre, en ce qui concerne La Voix Sépharade, elle a du mouron à se faire.

Après quarante années d’existence, LVS ne parait que trois fois par année. Alors qu’on a tout ce qu’il faut, annonceurs, collaborateurs, chroniqueurs, graphistes, que le monde juif ne cesse d’être en ébullition, qu’il se publie à foison romans et essais, et qu’il y a suffisamment de matière pour publier un mensuel digne de ce nom, comme cela se fait dans toutes les communautés juives à travers le monde ; ici, on rapetisse et on s’amoindrit. Seule innovation en deux ans : un partenariat avec le CJN. Sur la planche à dessin, un recto-verso à paraitre huit fois par année. Deux ans de cogitation et de consultation pour, in fine, s’entendre sur deux encartages de LVS dans la livraison du CJN. Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond. Pourquoi cette institution, qui réalise des évènements exceptionnels, est-elle incapable de publier sa revue sur une base mensuelle ? Pourtant, ce n’est ni le talent ni l’enthousiasme ni les collaborations ni le fric qui font défaut. Je le répète, nous avons tout pour produire un mensuel de qualité, au contenu solide et intéressant, et de belle facture. C’est d’autant plus incompréhensible que LVS est, supposément, la carte de visite de la communauté séfarade du Québec. Allez comprendre.

Dans une perspective de fusion, un rôle, nouveau celui-ci, pourrait être assumé par la CSUQ 2.0 : celui de défenseur ou de protecteur de la « condition séfarade », appelons ça comme ça pour l’instant. Concrètement, il veillerait à ce que les agences appliquent le principe d’équité dans la prestation des services dispensés à la « clientèle » séfarade et celui de la représentativité dans la composition de leur CA et à tous les niveaux hiérarchiques de leur organisation, du personnel de soutien et de première ligne à celui de la haute direction. Bref, la CSUQ 2.0 a encore un bel avenir.

Sur ce, je vous souhaite Shana Tova Oumétouka, santé, joie et bonheur.

Maurice Chalom

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